LES QUINQUETS
DE DACRES
N°7
LA LÉGENDE
D’UNE VIE
Stefan Zweig
Version scénique : Michael Stampe
résumé
FRIEDRICH
J’ai compris qu’ils m’ont élevé pour cela, depuis des années, qu’ils m’ont inoculé cette
ambition. Et ils ont réussi, Clarissa, ils l’ont éveillé en moi, ce besoin passionné de dire
quelque chose au monde ! Comme lui. Tu sais, parfois, je sens en moi une force, une
puissance mystérieuse qui fait jaillir de moi des mots, des émotions... Alors moi aussi, j’ai
l’impression d’avoir le droit d’essayer. Mais pourquoi est-ce qu’ils m’obligent à lutter avec lui
alors que je ne pourrai jamais l’atteindre ?
Friedrich Franck est un jeune auteur écrasé par l’image d’artiste national de son
père, Karl Franck.
Élevé par sa mère, Léonor, qui a fabriqué cette légende et redoute une remise
en question de cette biographie idéale, il va découvrir, grâce à l’arrivée d’un « souvenir du
passé », Maria, que l’histoire de son père a été traversée d’amours et de haines, de pauvreté
et de succès. De quoi pouvoir enfin échapper à son avenir trop dangereusement glorieux.
Dans cette pièce, Stefan Zweig, spécialiste des âmes, explore les méandres des
liens qui unissent les pères et leurs fils dans le contexte sensible de la création artistique.
l'auteur
Écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien, Stefan Zweig, fils d’un
riche industriel, est né à Vienne en 1881. Il écrit La Légende d’une vie en 1919. Il est l’auteur
d’essais sur Stendhal, Hölderlin, Dostoïevski, Nietzsche. Biographe de Marie-Antoinette,
Magellan, Fouché, il a aussi laissé d’admirables nouvelles : Brûlant Secret (1911), La Peur (1920), Amok (1922), La Confusion des sentiments (1927), Vingt-quatre heures de la vie
d’une femme (1927) et Le joueur d’échecs (1943, posthume). Désespéré par la montée du
nazisme, il fuit l’Autriche en 1934, se réfugie en Angleterre, puis aux États-Unis. En 1942, au
Brésil, il se suicide avec sa femme.