Mémorial de
Verdun
VERDUN
La plus grande bataille de l’Histoire
racontée par les survivants
Jacques-Henri Lefebvre
résumé
L’ouvrage de référence sur la bataille de Verdun, réédité à l’occasion du centenaire de la
Première Guerre mondiale.
« Nous étions brulés par la soif. Nous cherchions partout de l’eau, personne
n’en avait. Un trou d’obus rempli d’une eau verte qui sentait le cadavre était l’objet de nos
convoitises, mais les mitrailleuses ennemies le tenaient sous leurs feux. Ceux qui s’en
approchaient en rampant lui formèrent bientôt une couronne de cadavres... »
L’enfer de Verdun...
L’ouvrage de Jacques-Henri Lefebvre est une formidable et tragique découverte de
ce qu’a pu être l’enfer de Verdun.
Seule la force d’évocation des témoins directs, les survivants, rescapés de l’horreur
absolue de la guerre, avec la puissance et le réalisme de leurs témoignages, permettent à
ceux qui ne l’ont pas vécue, qui ne connaissent pas la guerre, aux générations actuelles
et futures, d’essayer de comprendre, d’appréhender ce qu’ont pu être l’exceptionnel et le
quotidien des souffrances de cette bataille tristement unique dans l’histoire.
Découvrir Verdun, comprendre Verdun, approcher sa tragédie, c’est oeuvrer pour
la Mémoire et pour l’avenir. Regarder l’horreur de la guerre dans sa démonstration la plus
absolue, c’est déjà ouvrir une voie pour la Paix.
« (...) Comme je venais de m’agenouiller près d’un de ces malheureux, je remarquai
aussitôt que la couverture qui lui permettait de ne pas mourir de froid tombait à plat au dessus
des genoux.
– Comment cela va-t-il ? dis-je, dans le vacarme, en prenant le pouls de cet homme,
simple soldat, mais ayant de loin la trentaine.
– Oh, me dit-il d’une voix grave, cela va très bien : ils ne passeront pas.
À ce moment, je soulevai la couverture et je vis que le pauvre garçon avait les deux
jambes arrachées...
De telles réponses, j’en ai entendu beaucoup. J’admire les chefs qui font le
nécessaire pour ravitailler en armes et en nourriture cette multitude de héros presque
anonymes. Toutefois, je m’en tiens à mon sentiment, et je pense, plus de quarante-trois ans
après ces drames, que le vainqueur de Verdun est bien, au regard de l’Histoire, l’humble
combattant français. »
Georges Duhamel, de l’Académie française – extrait de la Préface