REFLETS
DE DACRES
hors série
SOURIRE D’HARAR
Yves Gazzo
résumé
C’était une longue histoire, une épopée que l’on pourrait faire remonter au Tchad dans
les années soixante-dix, ou un peu plus tard en Libye. Mais le vrai point de départ
de cette histoire est à Harar, en Éthiopie, à un moment où beaucoup de dictateurs
africains, dans la Corne de l’Afrique en particulier, avaient entamé un véritable ballet
de concert, chassés presque simultanément avec ladécomposition annoncée de l’exempire
soviétique.
L’assassinat de Tom l’américain, est signé de telle manière que ses raisons ne laissent
aucun doute dans l’esprit d’Henri, et le ramènent plus de vingt ans en arrière. La lutte
pour le contrôle des matières premières ignore cependant les changements de régime.
Au service des États, le russe, l’américain, le soudanais, le yéméno-éthiopien, le
français, oeuvrent fidèlement dans l’ombre. Ils se croisent, s’entrecroisent, se défient,
s’apprécient, se suppriment, le cas échéant, lorsque la ligne rouge est dépassée, et
lorsque l’occasion s’y prête. L’entrée en jeu de la religion, des religions, dans ce jeu
d’échec mondial perturbe autant qu’il redistribue les cartes.
De 1991 à 2012, au centre du cercle formé depuis toutes ces années avec ses « amis
» protagonistes de cette histoire, les événements vont ponctuer la vie d’Henri, à la fois
acteur et spectateur, équilibriste sur le fil tendu du destin, parmi les pièges, les rapports
de force et les enjeux cachés.
l'auteur
Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, Yves Gazzo a mené une carrière partagée
entre l’économie – au Tchad puis au Niger avec les Nations Unies, en Libye, au Maroc
et en Tunisie avec la FAO, aux États-Unis pour la Banque mondiale – et la diplomatie :
en Éthiopie avec accréditation à Djibouti, aux Philippines, en Jordanie avec accréditions
au Yémen. Il a dirigé la représentation de la Commission européenne en France et a
été ambassadeur de l’UE auprès du Saint-Siège. Il est actuellement ambassadeur de
l’Ordre Souverain de Malte accrédité auprès de l’UE. Il a enseigné en troisième cycle
de Sciences Po Paris (cours sur le monde arabe contemporain 1985/94) et a toujours
développé un appétit pour la littérature et le « passage » des connaissances. Il est
membre du jury du Prix Méditerranée depuis 2006, membre de conseils scientifiques
ou d’administration de la Renaissance française, de l’ASAF (Association de soutien à
l’Armée française) et de l’IRFA (Institut de recherche France-Asie).