REFLETS
DE DACRES
hors série
LE CAMP
DU DRAP D’OR
Jacky Lorette
résumé
Dans la lumière du début de soirée du 7 juin 1520, dans un champ étroit du nord de
la France, deux cavaliers richement vêtus éperonnèrent leurs montures et partirent l’un vers
l’autre. (Glenn Richardson)
Pour en finir avec l’état permanent de guerre ou de tension entre les royaumes de
France et d’Angleterre qui dure depuis presque deux siècles, sous l’impulsion du cardinal
Thomas Wolsey et des Humanistes incarnés par Érasme, leurs deux souverains, Henry VIII
et François Ier, s’accordent pour se rencontrer.
Du 7 au 20 juin 1520, entre Guînes et Ardres, se tient le Camp du Drap d’Or ainsi
nommé tant la dépense, définie par la notion de magnificence, y a été grandiose et excessive
de part et d’autre : les tissus tissés de fils d’or habillent les corps des courtisanes, des
courtisans et de leurs chevaux, et les armatures de leurs tentes par centaines.
En marge des discussions diplomatiques, les deux cours s’adonnent aux plaisirs
des festins, des mascarades et des danses ; les anciens et futurs guerriers, tous nobles,
rivalisent de force et d’adresse dans les joutes et les tournois où les deux rois combattent
côte à côte.
Dans cet ouvrage, Jacky Lorette propose une étude approfondie de cet événement
de l’histoire de la France et de l’Angleterre passé à la postérité et qui a exalté les imaginations
d’hier et d’aujourd’hui.
En donnant une grande part aux textes contemporains de cette rencontre, il nous
entraîne dans le concert des langues des nations de cette époque et nous permettre de
déambuler dans l’immensité du Camp du Drap d’Or, en compagnie intime avec ses actrices
et ses acteurs.
Les historiens d’aujourd’hui sont à leur tour convoqués pour en tirer les
enseignements. Le Camp du Drap d’Or n’a-t-il été que le dernier et le plus beau spectacle de
l’esprit chevaleresque alors en déclin ? Ou bien une monumentale supercherie à laquelle se
sont prêtés les deux rois dans une surenchère de simulacres amicaux ? Ou bien encore une
tentative obstinée de Thomas Wolsey d’imposer la paix à l’Europe, alors dans l’impasse, à
l’heure où tout un occident d’Europe est confié à trois jeunes souverains désireux de gloire ?
Le plus âgé, Henry VIII, a tout juste 29 ans ; François Ier, le cadet, n’a pas encore 26 ans ;
et le benjamin, déjà élu empereur, Charles d’Autriche, futur Charles Quint, vient d’avoir 20
ans. Et aucun n’a l’intention d’abandonner ses ambitions territoriales que lui donneraient des
droits héréditaires.
Peut-on imaginer aujourd’hui, lors des sommets internationaux, la vie commune
pendant quinze jours entre les chefs d’État modernes, avec repas, rencontres sportives,
chasses photographiques. Imaginons… Serait-ce bon pour la paix et le climat du monde ?
l'auteur
Après une enfance à Boussac, dans la Creuse, toute la carrière professionnelle
de Jacky LORETTE s’est déroulée dans l’Éducation Nationale, successivement instituteur,
professeur de collège et personnel de direction. Il est l’auteur d’un ouvrage historique, 1515, l’Année des ruptures (L’Archipel, 2015), d’un roman, Les Heures bleues d’Antoine Le Viste,
commanditaire de La Dame à la licorne (Sabres et Lys, 2018) et d’un recueil de nouvelles,
Mélancolie du temps (Dacres, 2019). Passionné par l’histoire de l’art, il poursuit depuis des
années des recherches sur le peintre Jean Perréal, La Dame à la licorne et La Chasse à la
licorne dont différents sites internet et revues se sont fait l’écho.