REFLETS
DE DACRES
hors série
LES CHRONIQUES DE NICOLAS BLANDIN
LA CONFÉRENCE
DE LA PAIX - 1919
Xavier Pierson
résumé
En ce début d’année 1919, les délégations arrivent les unes après les
autres à Paris. Elles savent que des précurseurs ont choisi les hôtels pour accueillir
tout le personnel de chacun des pays vainqueurs car l’Allemagne a été exclue des
discussions. Des bonnes âmes idéalistes, publiquement pacifistes, pour certaines,
quand le canon s’est tu, clament à l’injustice et émettent des doutes quant aux
décisions prises ultérieurement. Mais pour l’heure, leurs vaticinations jérémiades et
leurs utopies dangereuses n’ont pas leur place. Il s’agit de régler le compte d’une
Germanie belliqueuse et vaincue afin qu’elle reste définitivement derrière le Rhin,
incapable de revenir nous chercher querelle.
Plongé dans le contexte de l’immédiate après-guerre, et après avoir
séjourné plus d’une année bouleversante dans la Meuse en guerre pour rédiger
des chroniques hebdomadaires sur les combats et la situation des populations
subissant les affres de la guerre, Nicolas Blandin, journaliste dans un quotidien
parisien, relate les négociations de la Conférence de la Paix jusqu’à la signature
du traité en juin 1919. Il y avait été encouragé, soutenu puis aidé par M. Boni
de Castellane, interprète officiel et député, aristocrate mondain et cultivé, familier
des milieux politiques et militaires et des hautes sphères en général, qu’il avait
rencontré en province un an plus tôt.
Il me fit découvrir l’étendue de ses relations et me fit comprendre qu’un
autre monde pouvait, grâce à lui, s’ouvrir à moi. « Vous savez, M. Blandin, vos
chroniques de 1916 m’ont beaucoup intéressé. Mais vous pouvez faire mieux : sortez
des choses vues et abordez celles que l’on devine au travers des conversations
d’hommes politiques ou de diplomates. Venez à Paris ; fréquentez les salons ;
frappez à ma porte, je vous conduirai dans les boudoirs où s’ébauchent les grandes
décisions, les grands projets, où s’émoussent les rivalités mais où s’exacerbent,
aussi, les rancoeurs politiques qu’elles soient d’ordre privé ou national ».
Ma réponse jaillit : « Je viendrai, Monsieur le député, n’en doutez pas ! ».
l'auteur
Saint-cyrien, Xavier Pierson a fait carrière dans la Légion Etrangère et a
été le chef de corps du 1er Etranger puis quitte l’armée avec le grade de colonel.
Il est ensuite directeur du Mémorial de Verdun de 2005 à 2015. L’écriture très
documentée des Chroniques de Nicolas Blandin (Dacres, 2016) lui ont permis de
conjuguer sa passion pour l’Histoire, la Transmission et la Mémoire. Multipliant
recherches, il s’est passionné pour le personnage fictif de Nicolas Blandin et ses
chroniques, dont paraît aujourd’hui ce deuxième opus.